Il existe bien des manières de définir une femme : douce, jolie, sulfureuse, délicate, exemplaire, attachante, drôle, dynamique, spirituelle… Il y a celles qui ont un peu de tout cela, mais que l’on qualifie avant tout de « femme de caractère ». Florence Menu serait-elle de celles-ci ?
À 49 ans, elle dirige l’agence Temps Réel aux côtés de son associé. La créativité, les gens, l’énergie, la remise en cause permanente : autant d’aspects qui font que cette businesswoman se passionne pour la communication, métier qu’elle admet être bien plus sympa que la finance ! En toute simplicité et avec le sourire, Florence Menu s’est prêtée au jeu des questions-réponses.
Être une femme de caractère, c’est quoi ?
C’est une femme, comme ça le serait pour un homme, qui sait où elle va, qui s’est fixé un but et qui se bat pour l’atteindre. Une femme qui assume, qui sait ce qu’elle veut. Par contre, ce n’est pas pour autant avoir un caractère de chien.
Dans notre société, vaut-il mieux être féminine ou féministe ?
Les deux ! Féminine, c’est joli et élégant. Féministe, pour moi, ce n’est pas être dans l’opposition homme-femme. C’est atteindre une égalité de droits en politique, dans l’entreprise, et aussi lutter contre les clichés.
Et dans la vie, être belle ou intelligente ?
Avec tout ce qu’on voit aujourd’hui, on a l’impression qu’il faudrait absolument être belle et mince ! Je préfère l’intelligence. La beauté ne mène pas à grand-chose, c’est du court terme. L’intelligence, à long terme, ça paye.
Auriez-vous préféré être un homme ?
Certainement pas, car j’aime abuser de mes atouts ! [Rires] Il y a aussi la maternité… Et puis, même si on dit de moi que je suis autoritaire ou que j’ai du caractère, je n’aurais pas su être dans la recherche du pouvoir en permanence, comme le font les hommes. Une nana doit faire ses preuves, on n’est pas logées à la même enseigne, mais j’aime la compétition. Quand on parle d’une femme, dans la presse notamment, on fait souvent référence à son physique : jolie brunette, belle blonde, joli minois… Dirait-on pareil d’un homme politique par exemple ?
Dans le monde des affaires, que doit faire une femme pour être prise au sérieux ?
Il lui faut s’armer de patience, bien souvent être plus compétente que les hommes et surtout être persévérante.
[df_divider el_width=”100″ style=”solid” height=”1px” accent_color=”#EEEEEE” border_size=”1px” padding=”20px 0″ position=”align_center” el_class=””]“Une nana doit faire ses preuves ! “
Quel est pour vous le plus gros préjugé sur les femmes ?
Qu’elles ne peuvent pas faire aussi bien que les hommes, car elles sont moins capables, moins disponibles, qu’elles n’ont pas les épaules ou encore qu’elles sont moins faites pour le business… À tout cela je réponds : vous allez voir !
Ce qui vous plaît chez un homme ?
Son intelligence, sa délicatesse et son humilité. J’aime les vrais mecs, sincères et un peu virils, pas ceux qui s’écoutent parler. Les mecs justes beaux ne m’intéressent pas.
L’homme que vous exécrez ?
Franck Ribéry ! Il est tout ce que je déteste : vulgaire, sans délicatesse, une coquille vide !
Peur des femmes de caractère, les hommes ?
Ceux qui manquent de compétence ou ceux qui manquent de confiance en eux et qui ont parfois une attitude méprisante.
Le secteur d’activité le plus macho ?
Il y en a pas mal, mais la politique me semble arriver en tête avec le bâtiment.
Ce qui fait le plus des femmes dans le travail ?
Aujourd’hui, les hommes s’inspirent des femmes dirigeantes pour leur système de management, qui marche bien. Elles prennent soin de leurs collaborateurs, savent créer du lien, sont attentives, mais ne manquent pas d’autorité.
Et leur moins ?
Elles sont moins dans la confrontation, elles osent moins donc elles obtiennent moins !
Un autre métier que vous auriez aimé exercer ?
Agent secret. J’adorais James Bond.
Qu’est-ce qui vous agace dans la vie ?
Les gens qui ne comprennent pas vite et ceux qui manquent de bon sens.
La cause pour laquelle vous pourriez vous engager ?
Les enfants. J’aimerais un jour travailler avec des enfants, défendre une cause, monter une association, aider ceux qui ont le plus de difficulté pour montrer la richesse de ces enfants fragilisés.
Quelle femme vous inspire un profond respect ?
Simone de Beauvoir, féministe qui a fait avancer les choses.
Trouvez-vous que l’image de la femme est maltraitée dans la communication, la pub ou les clips ?
Une féministe dirait que oui, moi non, car l’homme objet existe aussi et peut-être de plus en plus. On ne peut pas crier au scandale si ça marche dans les deux sens. Madonna utilise l’homme objet dans ses clips, c’est une experte en la matière.
Ce que vous ne supportez pas chez les femmes ?
Les sexy girls, les pépettes, les filles futiles (mais ça marche aussi pour les hommes) et puis la jalousie.
La qualité qui fait la différence selon vous ?
L’honnêteté, les valeurs comme l’humanité, la fidélité, la loyauté et la sincérité. Je ne supporte pas les gens qui sont dans le mensonge, la démonstration, ou qui se la racontent.
Qu’aimez-vous à Dijon ?
J’aime ma ville. Il y a une offre culturelle incroyable, c’est une ville où il fait bon vivre, on a tout à disposition. Dijon est une ville qui s’est métamorphosée, ne l’oublions pas. Je suis fière de la faire découvrir ou redécouvrir à mes amis et à mes clients.
Et en Bourgogne ?
Sa diversité, qui s’exprime merveilleusement bien dans les vins !