Entreprendre a longtemps été l’apanage des hommes. Pourtant, quand elles se lancent, les femmes ne déméritent pas. À l’égal de leurs confrères masculins, les dirigeantes d’entreprise dynamisent, innovent et développent leur société. Dans ce domaine, Catherine Racle–Siri n’a plus à faire ses preuves. Elle se place désormais comme une marraine pour les nouvelles adhérentes du MEDEF via le pôle Femme dont elle a pris la présidence.
L’entreprenariat est une histoire de famille pour Catherine Racle-Siri. Pourtant elle a d’abord choisi une tout autre voie que celle de l’entreprise Bresson dirigée par ses parents. « Un bac secrétariat en poche, j’ai choisi de me diriger vers le tourisme. » Après deux ans en agence de voyage dans l’Est, elle revient travailler à Dijon, toujours dans le tourisme. « Au bout d’un moment, mon père m’a proposé de rejoindre l’entreprise à un poste de secrétariat qui se libérait. »
À 23 ans, Catherine Racle fait ainsi ses premiers pas dans l’entreprise familiale, laissant derrière elle le monde du tourisme. « Ce secteur ne correspondait pas à ce que j’imaginais, je n’ai pas parcouru le monde comme je le pensais. » Cette femme dynamique relève donc un nouveau challenge avec enthousiasme, œuvrant dans l’intérêt de l’entreprise en initiant l’informatisation des différents services.
Curieuse de tout, Catherine Racle suit une formation en comptabilité et reprend le service peu de temps après. « Avec les chiffres, on est au cœur des problématiques de l’entreprise. On voit tous les aspects de la gestion. » Quand ses parents ont souhaité préparer leur départ à la retraite, Catherine Racle a naturellement pris le relais aux côtés de sa sœur.
Ces années lui ont permis d’avoir en main toutes les cartes nécessaires à la compréhension du fonctionnement de l’entreprise. « Je ne pourrais pas remplacer tout le monde car j’ai besoin des 35 collaborateurs qui ont tous des métiers différents, mais je connais le rôle de chacun. »
[df_divider el_width=”100″ style=”solid” height=”1px” accent_color=”#EEEEEE” border_size=”1px” padding=”20px 0″ position=”align_center” el_class=””]Une Marraine idéale
On pourrait imaginer que ça n’a pas été simple pour Catherine Racle de se faire une place dans le monde viril de l’agriculture, mais il n’en est rien. « Comme j’étais là depuis un moment quand mes parents sont partis, les gens me connaissaient et je n’ai pas eu besoin de m’imposer. » Tombée dedans quand elle était petite, elle s’est appuyée sur sa bonne connaissance du secteur, ses compétences, mais aussi sur son sourire et sa volonté. Une main de fer dans un gant de velours. « Être une femme peut être un avantage face à un homme. Il aura tendance à chercher le consensus et à éviter le conflit. C’est très cordial. »
Passionnée tant par son métier que par son statut, Catherine Racle transmet cet engouement et s’engage pour les femmes dirigeantes. Elle qui a rejoint le MEDEF depuis 2 ans a reçu la confiance du président Pierre-Antoine Kern, qui lui a confié le pôle Femme. « J’ai accepté car j’avais envie de m’investir et j’y voyais une façon d’inciter les femmes à aller vers plus de responsabilités. » Elle a ainsi enrôlé d’autres femmes pour former ce pôle qui compte désormais vingt membres dont deux hommes. « Ils apportent leur regard sur l’évolution des femmes et leurs problématiques comme leur difficulté à recruter des femmes à des postes de direction faute de candidates. »
Catherine Racle se réjouit de voir des hommes participer aux réunions du pôle. « Notre objectif est de réunir les femmes adhérentes au MEDEF, qu’elles soient chef d’entreprise, cadres, libérales… sans pour autant s’opposer aux hommes mais plutôt faire valoir la complémentarité de chacun. » Les femmes ont les mêmes atouts que les hommes, ni plus ni moins, mais doivent parfois se faire accepter.
Au sein du MEDEF, Catherine Racle-Siri souhaite également organiser des petits-déjeuners afin d’accueillir les femmes qui rejoignent le syndicat, moment de rencontre privilégié entre les adhérentes visant à créer un lien. « Les occasions d’échanger ne sont pas si fréquentes et il semble logique que nous apportions une attention particulière aux femmes. » Le réseau féminin devrait peu à peu être pleinement identifié au sein du MEDEF pour confirmer aux adhérentes, et aux adhérents, que les femmes doivent occuper leur place dans l’entreprenariat.