La boutique des Trésors de Rackam donne une seconde vie aux grandes marques issues de ventes aux enchères et de déstockages. Elle fonctionne un peu comme un petit videgrenier. Un plaisir que les aventurières et autres chercheuses de trésors devraient forcément apprécier. Parole de pirate !
Ce ne sont pas les mers que traversent le bien nommé Pierre Lerouge, créateur des Trésors de Rackam, mais les routes de France. Tout ça pour assouvir sa curiosité et sa passion pour les salles de ventes aux enchères. « Il m’était arrivé ces dernières années d’acheter des lots que je revendais au coup par coup à des proches, via le bouche à oreille. Ce fut un carton et cela m’a donné l’idée de passer à l’étape supérieure en créant cette boutique. J’y propose des lots pour l’équipement de la maison et de la personne, tous issus de ventes aux enchères, de cessation d’activité ou de déstockage de marque. » Sacs à mains, montres, lampes de salons et de chevets, bougies, services à fondues, jeux pour les enfants, mini caméra… L’offre est à 360 degrés. Beaucoup proviennent de marques prestigieuses (au hasard : Thierry Mugler, Nina Ricci, Agnès B, Cartier) et à des tarifs défiant toute concurrence, parfois à plus de 65% de remise. De quoi attirer les curieux, qui ont un peu le sentiment d’entrer dans un univers où les dernières démarques des soldes sont permanentes.
MODÈLES UNIQUES
Personne ne va s’en plaindre, et surtout pas ce commerçant toujours à l’affut des plus petites opportunités auprès d’un réseau savamment constitué. « Tous les mois, nous faisons rentrer de nouveaux produits à l’image de notre nouvelle offre bien- être. Je suis allé la chercher moi-même directement à Grasse. Ce qui explique que je sois fermé le premier mardi de chaque mois, afin de me ménager plusieurs jours pour sélectionner les gammes les plus adaptées à la demande dijonnaise et côte-d’orienne. »
Ces sélections minutieuses permettent aussi de proposer ponctuellement des références et des marques impossibles à trouver habituellement sur Dijon. « Mais je préviens toujours les clientes, et ce n’est pas une technique de vente, que la particularité de notre approvisionnement à une conséquence : nous n’avons que peu d’exemplaires pour chaque modèle. C’est une réalité que j’ai vécu il y a quelques jours avec une offre de sacs à main Catherine Parra. Il n’y en a pas eu pour tout le monde. »
En effectuant un achat, le « pirate » a donc conscience d’acquérir un objet unique en même temps que l’histoire qui l’accompagne. Un peu à l’image d’un vide-grenier ? « J’assume complètement ce terme et cette comparaison. Ici, vous pouvez passer et fouiner à l’envie… sauf que nous ne proposons que des produits neufs de marque. » S’arrêter devant la belle échoppe rouge et partir à la recherche d’exclusivités à prix cassés est donc ce qu’il y a de mieux à faire. Au risque de passer pour un marin d’eau douce…