Un boulot de directrice générale de l’Ifore par-ci, un engagement associatif par-là, une émission de radio de temps en temps, quelques lignes dans un magazine quand on lui demande, et surtout un plein-temps de maman de deux enfants… Céline Rabut est pour le cumul des mandats ! Même occupée, elle trouve toujours le temps de les honorer avec une humeur égale. Portrait.
Céline Rabut a tout d’une copine bienveillante, toujours de bon conseil pour nous tirer vers le haut. C’est aussi une « super nana » (comme dans la pub) que l’on soupçonne de carburer à la caféine pour boucler ses journées.
À l’Ifore, où elle accompagne les candidats à la reprise d’entreprise, ou à l’association Gecko qui prône le temps partagé pour les cadres en recherche d’emploi et les PME en mal de compétences, elle a choisi de se tourner vers les autres. « C’est mon côté bisounours je crois, sourit la brune, qui anime aussi l’émission radio Ose entreprendre sur RCF Parabole. Une vie bien remplie, l’envie d’apporter quelque chose autour de soi, c’est ce qui donne du sens. »
Son goût d’entreprendre, elle l’a mis au service des autres en développant deux associations. Féministe convaincue mais pas obtuse, elle a aussi mis en place des actions dédiées aux femmes. « J’ai pris conscience que les entrepreneuses n’avaient que peu de représentation dans un monde économique encore très patriarcal. »
DÉCLIC DANS LE DÉSERT
Céline est comme ça. Elle veut casser les codes, relever les challenges qui se présentent. D’abord pour « montrer aux hommes de la vieille école que les femmes peuvent dépasser les clichés » et pour prouver à ses consoeurs qu’il ne faut pas « culpabiliser de vouloir réussir, qu’elles sont aussi légitimes et qu’elles doivent oser. » En voilà, un beau programme.
D’où vient cette motivation ? Sans doute d’un accident. En mars et avril, elle participe au rallye des Gazelles, fameux raid dans le désert marocain réservé aux femmes aventurières. En quittant les dunes, elle connait un accident qui aurait pu avoir de lourdes conséquences. Il l’oblige à revoir ses priorités. « J’ai eu un déclic. Pendant les tonneaux j’ai tout vu défiler, mes enfants en tête. J’ai décidé de repenser ma vie, sans pour autant laisser mes ambitions de côté. » Les idées secouées puis clarifiées, Céline va repartir avec une nouvelle philosophie de vie. « J’essaie de retrouver les rêves que j’avais enfant pour ma vie professionnelle et de revenir aux fondamentaux », résume-t-elle simplement.
FAITE CHEVALIÈRE
Cela porte ses fruits : en mai dernier, elle a été nommée chevalier de l’ordre national du Mérite pour ses 17 années de service. Belle médaille. Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional, fut sa marraine pour l’occasion. « C’est quelque chose que je n’attendais pas, et cela ne changera en rien ma façon de faire, prévient la primée. Mais c’est une reconnaissance qui montre que j’avance dans la bonne direction. » Cela valait bien la peine de cumuler les mandats. Bien culotté celui qui lui reprochera !