La Bourgogne recèle d’Anglo-saxons tombés en amour de la région. La preuve avec Julie Steele, l’attachée de presse de l’Abbaye de la Bussière, installée depuis plus de 20 ans dans son petit paradis de la vallée de l’Ouche. Histoire de lui rappeler un peu du pays, Femmes en Bourgogne lui a proposé une balade au volant du « so British » Jaguar XE. Let’s go !
« Je ressentais une profonde envie de vivre en France. Je crois même que j’ai dû être française dans une autre vie. » Voilà qui fait plaisir à entendre, à une époque où le « french bashing » reste à la mode. Julie Steele a découvert la vallée de l’Ouche un beau jour de 1996. Pour ne jamais la quitter. « J’ai vu une petite annonce de péniche-hôtel qui cherchait une guide. J’ai compris que c’était ma chance. Nous naviguions tous les jours entre Châteauneuf-en-Auxois et Chagny, et je suis tombée amoureuse de cette vallée. »
Pas réservée aux Anglais
De ses périples côte-d’oriens, elle a fini par découvrir « ce joyau qu’est l’Abbaye de la Bussière » : à l’hiver 2005, la rumeur court : « L’archevêque de Dijon cherchait à tout vendre et qu’une famille anglaise allait la racheter. » Julie propose alors ses services via un simple courrier. Depuis, elle gère la communication et le marketing d’une des références gastronomiques et hôtelières de la région. « J’ai tout de suite été séduite par leur projet. La famille Cummings a un profond respect du patrimoine », détaille celle qui vit de près l’incroyable transformation des cellules de moines en chambres luxueuses. « J’ai aussi le souvenir d’un centaine d’aller-retours de camions quand il fallut enlever la vase de l’étang. »
Le jeu en valait la chandelle. L’abbaye cistercienne du XIIe siècle attire des touristes du monde entier… et les Bourguignons, ce qui ne fut pas une évidence au lancement de l’activité en 2006. « Le rachat de ce lieu mythique par des Anglais a laissé croire un temps que l’Abbaye n’était réservée qu’à leurs compatriotes. Cette idée a vite été balayée : notre clientèle première est française et même locale en ce qui concerne notre restaurant étoilé, le 1131, et le Bistrot des Moines (honoré d’un Bib Gourmand, ndlr) tenus par notre chef Guillaume Royer, Meilleur Ouvrier de France, qui nous a rejoints depuis un an et demi et qui fait la fierté des lieux. »
Classe naturelle
Julie ne se lasse pas de « ce havre de paix, idéalement situé à mi-chemin de Dijon et de Beaune. Dès que
je passe le portail du domaine, je me sens bien. C’est aussi cela l’héritage ce que nous ont laissé les moines, ce sentiment de bien-être. Un peu comme dans cette belle auto que vous me faites essayer aujourd’hui… » En habile communicante, Julie a le sens de la transition. Et nous sommes rassurés de voir que notre choix ne déplaît pas à la plus bourguignonne des anglaises. « Je suis habituée à voir sur notre parking de très jolies autos venues des quatre coins de l’Europe, mais je suis très séduite par la ligne de ce Jaguar XE. On retrouve bien l’ADN et la classe naturelle de la marque, mais sans le côté dorure qui faisait parfois un peu old school. »
Julie connait toutes les routes de sa vallée d’adoption par cœur. Elle se plaît à épouser les virages « avec une douceur de conduite exceptionnelle », toute heureuse de constater que Jaguar « n’a pas perdu son savoir-faire en terme de conduite et de confort. Le moteur est souple, particulièrement silencieux, mais on sent qu’on pourrait vite s’envoler si on n’était pas raisonnable ! » En parlant de ça… Y aurait-il une différence sur la route entre les usagers français et ceux d’outre-Manche ? « Il faut avouer que les Français sont particulièrement impatients au volant, ce qui contraste avec les Anglais qui sont presque trop polis… » Le fameux flegme britannique, sans doute. « Mais même si j’aime retourner en Angleterre de temps en temps, ce que je préfère quand je suis là-bas, c’est quand je suis sur le chemin du retour pour la Bourgogne ! » Pas de doute, Julie est bien de chez nous. Et si nous l’avons adoptée, il a fallu en revanche rendre l’autre Anglaise à Nudant Automobiles…