Véronique Laure est la chef d’établissement coordinateur du groupe Arcades à Dijon. Une structure scolaire privée d’enseignement catholique qui accueille 2 300 élèves de la maternelle au supérieur. Rencontre avec une ex-professeur de français qui remplit sa mission avec passion, exigence et bienveillance.
By Hélène Le Héno
Translation by Martha Webber-Desforges
(Wall Street English)
Photo by Christophe Remondière
C’est une chef d’établissement souriante, mais ferme et déterminée, qui accueille ses élèves le matin à 7 h 30 aux portes de leur école. Chaque jour devant un établissement différent du groupe Arcades qui compte deux écoles, un collège, un lycée polyvalent, un établissement post-bac et un CFA (centre de formation des apprentis). Soit un total de 2 300 élèves, 170 enseignants, 110 salariés administratifs et techniques, 5 sites distincts, dont un internat… Autant dire que les responsabilités qu’assume Véronique Laure ressemblent à s’y méprendre à celles d’un chef d’entreprise. Cette Dijonnaise de trente-neuf ans se considère d’ailleurs comme le capitaine d’un bateau (disons plutôt un paquebot) « qui tient la barre, observe, décide, donne le cap, mais en même temps, qui a besoin que tout le monde soit à bord et ait envie de partir ».
Des journées bien remplies
À ce poste depuis 2016, cette maman de deux fillettes de 9 et 13 ans ne connaît pas la routine. Ses journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Polyvalente, accessible et mobile, elle enchaîne, du matin jusqu’au soir et en différents lieux, des rendez-vous avec des parents, des points réguliers avec ses collaborateurs (responsable financier, directrice des ressources humaines, responsable de l’hébergement, service des entretiens des bâtiments), des réunions de coordination avec les chefs d’établissements du groupe, des rencontres au niveau local et régional… sans oublier les conseils de classe, les rencontres parents et professeurs, les inscriptions pour l’entrée en sixième. Un emploi du temps énergivore qui demande rigueur, écoute et empathie.
Passion enseignement
Véronique Laure a d’abord été professeur de français pendant huit ans. Si maintenant, elle n’enseigne plus, elle conserve encore un pied sur l’estrade et n’exclut pas un jour d’y revenir. « Je n’ai plus de classe, mais j’ai quand même gardé une heure par semaine d’aide aux devoirs aux sixièmes et j’y tiens », précise la chef d’établissement. Si son métier la passionne, elle tient à ne pas en oublier les valeurs premières, comme la place de l’humain au sein du système éducatif. « L’école ne doit pas prôner l’élitisme, mais l’excellence, à laquelle on accède grâce à la bienveillance et à l’exigence et en considérant le jeune, non comme un élève, mais comme une personne », souligne Véronique Laure. Une chef d’établissement en phase avec les attentes des parents.