Sur un site, vous surfez sur une création programmée par un cerveau humain qui en a conçu l’architecture et le design pour que vous trouviez ça joli et facile à utiliser. Ce cerveau, c’est celui d’un intégrateur-développeur web. Et les femmes excellent dans ce métier, à en croire Jean-Baptiste Badaire-Soustelle, le représentant dijonnais du réseau WebForce 3…
Par Olivier Mouchiquel Photos : Christophe Remondière
Présent dans toute la France à travers un réseau de 25 centres de formation, WebForce 3 a construit son succès sur la base d’un constat simple : il n’existait pas d’école qualifiante pour les développeurs. L’entrepreneur Alain Assouline s’est chargé de rétablir ce souci en 2014, en s’implantant d’abord à Paris puis en essaimant un peu partout. C’est le cas en Bourgogne, où il compte des écoles au Creusot, à Auxerre, Autun et Dijon. WebForce 3 forme à ce métier très technique, que les femmes investissent désormais sans complexe.
Quand on est étudiante en informatique à la fac, il faut se traîner plusieurs années sur les bancs avant d’apprendre les langages qu’utilisent les intégrateurs et développeurs web en entreprise. Avec Webforce 3, en quatre mois, promis, c’est plié.
Polyglottes à leur manière
Maîtriser WordPress qui fait tourner 30 % des sites mondiaux, monter de A à Z un site pour ordi et smartphone, Eva Bougard-Mielle et Isabelle Régnier savent faire. Ces étudiantes n’ont rien d’une geek qui se nourrit de codes et de pizza. Aujourd’hui, les informaticiennes travaillent en groupe pour trouver des solutions rapides à leurs clients. Polyglottes à leur manière, elles parlent HTML, CSS, Javascript, MySQL, PHP…
Coordinateur WebForce 3, Jean-Baptiste Badaire-Soustelle est très clair : « Si l’on ne travaille pas, ça ne rentre pas ! Nous sommes sur 490 heures en 4 mois… soit une année de fac. » « Il faut ajouter à cela le travail personnel », reprend Eva, qui n’hésite pas à « travailler soir et week-end ». Quand nous parlons de l’endurance et de la capacité de résistance des femmes, Isabelle confirme : « Nous avons une capacité de travail un peu plus importante. Quand on a décidé de faire quelque chose, nous allons au bout. »
« Avec un bac on ne fait pas grand-chose », alors après avoir testé école d’art et BTS, elle intègre WebForce 3. « En maîtrisant ces langages, on peut tout faire. » Eva se marre en pensant à Keanu Reeves dans Matrix : « Moi aussi je suis rentrée dans la matrice ! » À 53 ans, formée aux Beaux-Arts, Isabelle a été dessinatrice cartographe et, pendant vingt ans, maquettiste de presse à Paris. Elle constate que la mixité devient la norme. Les clients s’attachent
aux qualités graphiques du développeur, pas au reste.
Pas de triche
Jean-Baptiste s’étonne que dans l’esprit général, « intégrateur-développeur soit perçu comme un métier masculin, alors que dans le monde informatique il n’y a pas de problème ». Seule prime la compétence, on ne peut pas tricher. Beaucoup de femmes souffrent pourtant du complexe de l’imposteur, cette sensation de ne pas être légitimes dans leur métier. Pour Isabelle, « il ne faut pas se poser la question de savoir si l’on est capable ou pas. Si ça nous plaît, on essaye ! » Sa collègue l’entend aussi de cette oreille : « Si une femme a envie de le faire, elle y va, et c’est tout. » Et l’âge ? « Mon âge n’est pas un handicap, et la jeunesse peut être un atout. C’est la force de travail qui compte », plaide Eva. Avec au bout du compte une certitude : « Aller au travail heureuse. »
C’est bien là l’essentiel pour toutes ces « HTMElles ».
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